La sophrologie s’inscrit dans la vision de la « médecine corps esprit »
Le corps est "projet sur le monde", écrit Maurice MERLEAU-PONTY
Le corps n'est pas une matière passive, soumise au contrôle de la volonté, par ses mécanismes propres, il est d'emblée une intelligence du monde, une « théorie vivante » appliquée à son environnement.
Elle ancre son action dans une démarche qui intègre la puissance de l’esprit sur le corps. La sophrologie met particulièrement l’accent sur le vécu du corps comme source d’équilibre, de maintien en bonne santé physique et mentale.S’il est reconnu que l’esprit peut guérir le corps, le corps guérit aussi l’esprit.
La sophrologie développe dans sa pratique une bio-dynamie du corps très efficiente et accessible pour tous, avec des pratiques puisées dans des techniques dites de relaxation dynamique
Ce qu'il faut retenir
Son nom est issu des mots grecs SOS (harmonieuse) PHREN ((esprit ou conscience) LOGOS (étude, sciences), ou science de l’esprit serein.
Fondée dans les années 1960 par le Dr Alfonso Caycedo, neuropsychiatre colombien, différents courants l’enseignent et la pratiquent.
Le courant de l’Ecole française dont je fais partie, avec des pionniers et maîtres tels que Jean-Pierre Hubert, Raymond Abrezol, a complété la dimension strictement comportementale d’origine, par la voie française analytique qui redonne toute sa place à l'inconscient.
Elle réunit et adapte pour une pratique occidentale et accessible à tous, des disciplines, techniques, cultures issues de l’Orient (Yoga, zen) et de l’occident (hypnose thérapeutique, training autogène de Schultz, la phénoménologie).
Une démarche qui en pratique vous fait travailler sur :
La respiration, porte d’entrée de la relaxation, la visualisation positive, la méditation, dans un état où votre niveau de vigilance est très abaissé, proche de la phase avant sommeil.
Un état qui peut être selon le travail, assimilé à un état d'hypnose.
L’entrainement personnel et la répétition régulière des exercices sont essentiels pour obtenir un résultat.
L’objectif :
Vous approprier une technique efficace pour faire face aux agressions et stress de la vie quotidienne, surmonter une difficulté, un trouble qui perturbe et pénalise la qualité de votre vie privée ou professionnelle, pour une meilleure adaptation à la vie.
Enfin, vous permettre d’acquérir une autonomie, concrète et pratique, qui changera définitivement votre regard et votre perception de votre vie.
3 principes de base soutiennent la pratique de la sophrologie
En sophrologie, toute action positive dirigée vers la conscience se répercute positivement sur tous les éléments psychiques. A l’inverse toute altération de la conscience se répercute négativement sur tous les éléments de la psyché. Dans la pratique, la sophrologie dispose de techniques comportementales dont la relaxation dynamique, qui s’attachent à activer et renforcer un vécu positif, ou, substituer à un vécu négatif ou neutre, un vécu positif
Le principe de réalité objective
C’est, pour le sophrologue, être au fait de l’état de sa propre conscience, de l’état de conscience de son patient, et d’en tenir compte dans les interactions qui interviennent. Mais c’est aussi tenir compte dans les actions à mener avec son patient des réalités objectives qui l’environnent pour ne pas le fourvoyer hors du champ des possibles
Le principe du schéma corporel comme réalité vécue
Il s’agit d’activer chez le patient la prise de conscience de lui-même par le truchement de la sensation de son corps, de l’espace qu’il occupe, de l’image qu’il s’en fait. C’est un travail d’intégration qui permet au patient d’assimiler, de s’installer dans cette réalité du corps dans un vécu progressif. Ce vécu est essentiel pour favoriser les conditions d’adaptation à soi-même, renforcer les structures fondamentales du sujet et augmenter le champ de conscience en confirmant l’unité corps/esprit
Mon chemin personnel et parcours professionnel vers ma pratique de Sophrologue
Pour avoir expérimenté très jeune les bienfaits des techniques sophroniques grâce à mon père médecin des armées - sophrologue de la première heure, sans m'intéresser à ce stade de ma vie du pourquoi, du comment.
Il m'a fallu attendre la maturité pour retrouver cette fois le goût de faire le chemin par moi-même et partager ma conviction, que la sophrologie appliquée aux grands stress de la vie, apporte un réel bénéfice à ceux qui font l'effort de s'y intéresser.
C’est au cours d'un changement de cap professionnel que j'ai renoué avec la sophrologie pour optimiser mes ressources et accompagner ce changement majeur de ma vie professionnelle.
Il me fallait donc une formation solide, rigoureuse, parfois douloureuse mais incontournable pour acquérir une légitimité.
(Cursus de la Faculté Européenne de Sophrologie, fondé par J P Hubert.)
Parallèlement, j'entamais une reconversion dans le domaine des ressources humaines, et ce, dans le cadre d'une vie familiale qui ne devait pas souffrir de mes contraintes d'étudiante. La sophrologie m'a considérablement aidée à puiser au plus profond, des ressources que je ne soupçonnais même pas avoir.
Qui suis-je?
Une femme née sous le soleil d’Afrique, de parents globetrotters (père médecin des armées, acupuncteur, sophrologue et une mère, professeur de français, passionnée de littérature, de philosophie, artiste peintre à ses heures). Une enfance choyée à Tahiti, des études supérieures à Paris, juriste de formation, ayant eu la chance dans les premiers pas de ma vie professionnelle de côtoyer les cercles fermés de la presse et de la mode : agent de photographe, chef de publicité.
J’ai eu le privilège ainsi d'observer des milieux professionnels variés, m'adapter à une large palette de profils humains, autant d'expériences capitalisées pour ma nouvelle orientation, consultante en Ressources Humaines.
Diplômée RH du CNAM en 2004, j’ai abordé avec enthousiasme des missions de reclassement, d’accompagnement à la reconversion, de recrutement, d’enseignement pour préparer les étudiants à l’intégration dans le monde professionnel.
Orientée sur la gestion des compétences, je me suis particulièrement intéressée aux compétences des hommes et des femmes de l’armée que j’ai accompagnés dans la reconversion civile, en dirigeant pendant 4 ans le service de développement RH du groupe GEOS.
En vivant toutes ces missions j'ai compris l'intérêt d'intégrer l'outil des techniques sophroniques dans le concept même des ressources humaines, tant ses applications sont en lien direct avec l'objet même de ce métier.
La personne que j'avais en face de moi, dans toute son humanité, souvent en situation de faiblesse n'avait aucune idée de son potentiel.
Mon rôle était limpide, je devais lui montrer que comme tout un chacun, elle était dotée de lignes de forces et de faiblesses qu'elle devait apprendre à exploiter pour son plus grand bénéfice.
C’est dans ces rencontres et ces combats menés ensemble que j'ai trouvé enfin le moteur qui donnerait un sens à ma vie professionnelle.
J’y ai trouvé ma vocation, un don qui me permet de trouver en chacun la matière, de l'exploiter, d'entendre les aspirations jamais exprimées, de l'accompagner tant qu’il en a besoin, en lui rendant dignité et confiance en soi pour poursuivre le chemin de la vie.
Le plus grand voyage commence toujours par le premier pas
François De La ROCHEFOUCAULD
Il faut parfois qu'une main se tende pour pouvoir le faire ce premier pas, car le chemin est long, difficile et semé d’embûches. J’aimerais être cette main.